Treize années durant, nous n’avons eu de cesse de comprendre et analyser le phénomène des jeux dangereux. Au gré de notre expérience et des rencontres, nous avons affiné nos connaissances, recueilli des données du terrain et pu établir un état des lieux précis du phénomène avec toute la rigueur scientifique nécessaire à l’objectivité à laquelle nous sommes attachés. Tout au cours de cet apprentissage, nous avons reçu le soutien et le concours actif de nos adhérents, de parents, de médecins, chercheurs, pédagogues, acteurs du monde de la Justice et de la sécurité intérieure… L’outil pédagogique que nous présentons aujourd’hui est le fruit des expertises mises en commun, des observations d’un terrain toujours mouvant et de l’investissement de professionnels et parents qui ont su s’unir autour de la cause des jeux dangereux pour créer un véritable réseau d’échanges et de compétences. Destiné à sensibiliser les élèves de 7 à 17 ans sur les risques de tels jeux et à permettre aux adultes de mieux appréhender le phénomène, ce coffret utilise divers supports adaptés à la nature du message de prévention que nous soutenons et à la qualité du public cible. Depuis treize années nous avons appris quasiment tous les jours, la mort, ou l’handicap à vie d’un enfant ayant pratiqué un jeu dangereux dans la méconnaissance des dangers. Présenté le 1er juillet au Ministère de l’Education Nationale, il a suscité l’adhésion de la Direction générale de l’enseignement scolaire et est promis à l’agrément pour l’automne. Cette validation est évidemment appréciée à sa juste valeur par l’association mais nous savons également que pour que cette entreprise prenne toute sa dimension il nous faut dès à présent aborder l’étape critique de la recherche d’un soutien financier sans lequel nous ne pourrons dupliquer et diffuser notre coffret. Nous devons également disposer d’un maillage de professionnels et de bénévoles prêts à s’investir pour promouvoir le message dont notre coffret est porteur. Magali Duwelz - Présidente et fondatrice association Sos Benjamin-Onecr Sur 8 millions de jeunes, 3 millions sont concernés par ce fléau - 41 % de primaires - 38 % de collègiens - 17 % de lycéens (étude TNS Soffres, réalisée du 27/7 au 3/8 2007) Il était urgent de travailler avec l'aide des professionnels concernés pour apporter des outils de prévention adaptés. Ce coffret s’adresse à tous les acteurs relais de la prévention : familles, fédération de parents d'élèves, éducateurs, communautés éducatives, infirmières… Il contient : sur clé USB : 1 diaporama adapté aux jeunes de 7 à 17 ans et son guide . 1 diaporama adulte et son guide . des outils : 35 plaquettes pour adultes . 35 plaquettes pour jeunes. 1 affiche . audiovisuel dvd : 1 film documentaire 1 clip vidéo . annexe : 1 livret de présentation de l'association . Outre le guide d'utilisation à l'intérieur du coffret, une formation à son utilisation peut -être proposée. Par ailleurs, l’association organise et anime des rencontres de prévention ainsi que des colloques et débat avec les parents. Un constat inquiétant :
Lors d’un colloque sur les jeux dangereux à la mairie de Paris, le 21 septembre dernier, une enquête TNS Healthcare Sofres, commanditée par l’association SOS Benjamin et financée par la Fondation de France, a été rendue publique. Il s’agit de la première enquête nationale sur ce thème. Elle a été réalisée entre le 27 juillet et le 3 août 2007 auprès de 489 enfants âgés de 7 à 17 ans et de 578 parents ayant au moins un enfant âgé de 7 à 17 ans. Cette enquête montre que 71 % des enfants affirment connaître des jeux dangereux et que 84 % peuvent citer au moins un jeu dangereux. Cela signifie que 13 % des enfants ne pensent pas que ces jeux puissent être dangereux. Du point de vue des parents, 65 % d’entre eux pensent que leurs enfants connaissent ces jeux… Cette enquête montre qu’un million d’enfants âgés de 7 à 17 ans avouent avoir déjà assisté ou participé à des jeux dangereux; une réalité que les parents ont du mal à concevoir, pensant que leurs enfants ne sont pas concernés. Ils les considèrent trop jeunes, naïfs et innocents. Pourtant, ce sont bien les parents les plus naïfs dans cette histoire. Car, il faut le reconnaître : les enfants connaissent, pour la plupart, ces jeux dangereux, sans avoir toutefois conscience de leur dangerosité. Des jeux divers et variés Il existe au total 90 jeux dangereux, dont les noms peuvent différer. L’un des plus connus est le « jeu du foulard », un jeu de non oxygénation qui consiste à empêcher l’oxygénation du cerveau. Il existe aussi des jeux d’agression, comme le « happy slapping » qui consiste à filmer et diffuser l’agression d’une personne pour l’humilier, ou le « jeu du cercle infernal » qui consiste à lancer un objet au sein d’un cercle de joueurs, celui qui ne réussit pas à l’attraper devient la victime. Les jeux dangereux ont lieu principalement à l’école, mais aussi en dehors. Dès l’école maternelle, ces jeux peuvent être pratiqués, ce que les parents ont souvent du mal à concevoir, puisque 40 % d'entre eux pensent que les jeux dangereux ne sont même pas pratiqués à l’école primaire ! Les jeux dangereux touchent un million d’enfants, qu’ils en soient acteurs, victimes ou spectateurs. 59 % cherchent d’abord à « faire comme les autres » et 46 % affirment que ces jeux sont « drôles ». Rappelons que la pratique de ces jeux entraîne la mort chaque année d’une dizaine d’enfants en France. Les séquelles peuvent être nombreuses : coma, traumatisme crânien, fractures, hémorragie… Il y a souvent aussi des conséquences psychologiques : peur, repli sur soi, perturbation du sommeil… Il n’existe pas de profil-type pour les participants à ces jeux. Les victimes peuvent être aussi bien des enfants timides, soumis et influençables que des enfants qui attisent une jalousie de la part des autres parce qu’ils sont bons à l’école, qu’ils possèdent certaines qualités, La principale solution semble être la prévention, la discussion et l’écoute des enfants. Conclusion
Savoir écouter, comprendre et accompagner enfants et parents est nécessaire pour éviter l'essor des passages à l'acte juvéniles. Nombreuses sont les initiatives à travers le monde qui privilégient une démarche de prévention, Pourtant, on s'interroge sur son utilité, son éthique, sur la pertinence de ses méthodes. Face à ces interrogations et forte de son expérience de prévention , Sos Benjamin organise une mise en place de prévention et d'action contre les jeux dangereux, chacun dans ses compétences . Elles visent à éclairer, faciliter et optimiser l'action de tous ceux, professionnels spécialisés ou citoyens engagés, qui se reconnaissent dans ce mouvement de responsabilité collective et réaffirment que cette forme de protection est un droit de l'enfant. Vous désirez vous engager auprès des adultes pour informer, prévenir, agir et réagir . Vous vous sentez concernés par cette cause, venez nous faire profiter de vos savoir-faire, dans le domaine scolaire ou culturel. Vous pouvez nous contacter à l’adresse sosbenjamin@hotmail.com
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